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Dans la poursuite de son idéal, la Fondation Tshidinda Internationale (FTI) élabore et accompagne des projets d’appui au développement dans les zones exposées aux conflits armés, principalement dans le territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC. Ces initiatives sont particulièrement orientées vers la réinsertion socioéconomique des personnes vulnérables parmi lesquelles les femmes et filles victimes des violences sexuelles. Elles se penchent aussi sur les thématiques liées à la protection des enfants, à la promotion des droits de la femme par la vulgarisation des instruments juridiques nationaux et internationaux, aux renforcements de capacités sur les techniques de prévention, de gestion et de résolution pacifique des conflits pour une participation citoyenne efficace dans le processus démocratique.
FTI soutien également les initiatives de développement proposés et portés par les personnes ou groupes d’individus issus des communautés en détresse dans les zones ciblées.
Voici ci-dessous les résumés de quatre différents projets de la Fondation Tshidinda Internationale :
Projet 1. Appui aux femmes et filles victimes des violences massacres dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, à l’Est de la RDC
Suite aux différentes guerres, rebellions et conflits répétitifs vécus à l’Est de la RDC, particulièrement dans le territoire de Beni dans la province du Nord Kivu, la population déserte les terres pour trouver refuge ailleurs. Les femmes et les filles sont les premières victimes de ces violences. Leurs corps sont devenus des champs de bataille et de vengeance sur lesquels se commettent des abus de tout genre allant du kidnapping, au viol en passant par le meurtre. Tous ces méfaits ont laissé des traces tant sur les individus que sur la société. Parmi ces marques figurent les déplacements massifs de la population, des veuves, veufs, orphelins, des enfants issus de viols (dont les mères ont, dans la plupart des cas, moins de 18 ans), un climat de psychose ainsi que la pauvreté. Ces femmes et filles vivent dans des conditions morales, psychologiques, sociales, économiques et sanitaires déplorables et parfois inhumaines après s’être échappées des tueries.
Le présent projet vise à apporter un soulagement aux victimes survivantes de ces violences sexuelles. La Fondation Tshidinda Internationale va travailler pour leur réinsertion socio-économique afin de leur donner les moyens de se prendre en main.
Projet 2. Promotion des droits de la femme
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation des instruments juridiques nationaux et internationaux ratifiés par la RDC en matière de promotion et de protection des droits de la femme en vue de son implication dans la gestion de la chose publique par la formation et la conscientisation sur les notions de genre, de parité, de méritocratie, de démocratie et de bonne gouvernance.
Il contribuera à réduire l’ignorance, la méfiance et la peur d’agir observées chez la femme congolaise. Ce projet permettra également de susciter l’intérêt de la femme à participer activement et de façon responsable à la réussite du processus démocratique.
Projet 3. Réinsertion socioéconomique des ménages déplacés et retournés, victimes des conflits armés, et personnes vulnérables des communautés d’accueil dans les territoires de Walikale et Beni dans la province du Nord Kivu.
Dans la province du Nord Kivu, les combats répétitifs entre les groupes armés opérant sur le sol congolais tels que les Raia Mutomboki contre les Mai Maikifuafua, ceux-ci contre les Nduma Defense of Congo ( NDC) de Sheka à Ntoto , les NDC rénové contre les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) à Pinga en territoire de Walikale et les rebelles étrangers (ADF/NALU) contre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les populations civiles en territoire de Beni. Tous ces heurts armés font rage à l’Est de la RDC, sans aucune perspective solide d’accalmie. Des centaines de milliers de Congolais sont continuellement forcés à fuir la violence et l’insécurité. Ces vagues successives de conflits sont à l’origine de déplacements continus qui occasionnent des déchirures familiales.
Dans la province du Nord-Kivu, au moins un million de personnes sont déracinées de leurs villages et des occupations habituelles qui assuraient leur survie. Le bilan de destruction est fort regrettable pour ce qui est de la violation des droits humains par les assassinats, les tueries, le viol, la destruction méchante des infrastructures de base, à savoir : les écoles, les dispensaires, les églises et les marchés ainsi que les incendies des habitations humaines. Un grand nombre des ménages sont déplacés pour la deuxième ou la troisième fois consécutive.
Quelques 176 000 déplacés vivent dans les territoires tels que, Béni, Masisi, Walikale, etc. ; 49 000 d’entre eux accueillis dans 19 camps. Les conditions de vie sont précaires, des familles entières vivent dans des huttes de fortune comptant une pièce unique sans eau potable ni accès aux services essentiels.
Après des années de conflits, plus de 1000 personnes meurent chaque jour principalement de faim ou de maladies qui pourraient être pourtant soignées. Des cas de choléra, de paludisme et d’autres maladies se sont accrus alors que le gouvernement central et provincial et les organisations humanitaires luttent pour répondre aux besoins de la population.
Les efforts d’assistance dans la distribution d’articles alimentaires, l’enregistrement de la population déplacée, un contrôle dans le domaine de la protection civile pour identifier les abus des droits humains, la prévention des conflits dans les villages et d’autres problèmes auxquels sont confrontés les déplacés dans le Nord Kivu, seraient des alternatives de solution pour soulager, sauver des vies et restaurer l’espoir des milliers des citoyens congolais en détresse et sinistrés.
Ce projet sera fonctionnel et exécuté si la Fondation Tshidinda Internationale bénéficie d’un financement.
Projet 4. La protection des enfants
Depuis plusieurs années, les enfants continuent à être victimes de plusieurs violations à l’Est de la RDC. Ces manquements se traduisent le plus souvent par le recrutement forcé des enfants au sein des groupes armés ainsi que par d’autres sévices commis sur leur personne.
Selon la Division Provinciale de la jeunesse, 4000 enfants sont encore associés aux forces et groupes armés dans la Province du Nord-Kivu. Malgré les programmes de réinsertion existants, une proportion non négligeable de ces enfants demeure exposée au risque de ré-recrutement.
Ces enfants sont également confrontés aux nombreux défis liés à leur réinsertion en raison de la stigmatisation, de la méfiance et du manque de soutien de leurs familles et communautés.
Si toutes les formes de recrutement sont condamnables, il est important de souligner que certains groupes parviennent à attirer enfants et familles en jouant sur la fibre patriotique et la précarité dans laquelle ils vivent. Il est dès lors important de cibler à la fois groupes armés, les communautés et les enfants dans les efforts de sensibilisation afin de favoriser une prise de conscience générale.
De manière générale, les enfants ont vu sensiblement baisser leur niveau de protection et de survie de 1996 à nos jours. On pourrait s’attendre à une dégradation de la situation actuelle dans les mois à venir étant donné que la situation prévalant dans le territoire.
Cette situation tire son origine des guerres récurrentes qu’à connues la RDC en général et le Territoire de Walikale en particulier depuis 1993.
De par leur ampleur et leur persistance, ces violations inquiètent en plus les populations et les organismes nationaux et internationaux.
Suite aux récents affrontements dans la province, la situation dans le territoire de Walikale s’inscrit en opposition flagrante avec les engagements internationaux. Malgré les avancées considérables du programme de travail relatif aux conflits armés, des graves violations continuent d’être commises contre les enfants à un rythme alarmant.
La législation nationale congolaise stipule que l’utilisation des enfants au sein des forces et groupes armés est illégale au même titre que les violences faites aux enfants, et élevés en crime de guerre et crime contre l’humanité.
Il faut donc qu’un grand soutien matériel et financier pour qu’une aide efficace puisse être apportée à cette tranche de la population congolaise qui souffre de plusieurs maux.
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